La pandémie de COVID-19 et le confinement mis en place pour limiter sa propagation peuvent être générateur d’anxiété. Les causes de cette anxiété peuvent être multiples : perte de liberté, peur de contracter la maladie, peur de perdre des proches, changements importants dans son quotidien, sa routine, son rythme de vie, arrêt de l’activité professionnelle pouvant générer des pertes de revenus importantes etc…
Huit symptômes classiques peuvent résulter de cette situation :
- Fatigue émotionnelle
- Trouble du sommeil
- Anxiété, Stress
- Préoccupation permanente de l’avenir
- Peur des autres
- Altération du jugement
- Trouble de l’humeur
- Hypocondrie
La première étape vers l’apaisement passe par une meilleure compréhension de ces émotions et ressentis. Cet article a pour objectif d’éclaircir les mécanismes physiologiques de l’anxiété et de proposer des solutions, non-exhaustives, pour réduire cet état.
Comprendre ses émotions : peur et anxiété
La peur
La peur est une émotion forte permettant de réagir face à un danger immédiat. C’est un mécanisme naturel de survie en réponse à un stimulus extérieur. Plus concrètement, la perception d’une menace par nos sens (vue, ouïe etc…) fait réagir immédiatement le cerveau qui met en place des comportements défensifs (fuite ou attaque) si nécessaire.
Au niveau du cerveau, 2 circuits sont activés automatiquement et instantanément :
- Le circuit court, rapide et imprécis :
En réponse à un stimulus potentiellement dangereux (ex : un serpent ou un bâton au sol que l’on pourrait prendre pour un serpent), la partie de notre cerveau appelée « amygdale » fait réagir le corps pour le préparer au danger (ex : saut en arrière pour échapper au serpent) avant même de savoir consciemment de quoi il s’agit.
- Le circuit long, lent et précis :
Il fait intervenir la partie de notre cerveau appelée « cortex ». Lorsque le cortex réalise qu’il y a danger (serpent) ou pas (ce n’est qu’un bâton), il envoie l’information à l’amygdale pour maintenir la réponse ou la supprimer.
L’anxiété
L’anxiété est une émotion vague pour laquelle il n’y pas forcément de stimulus externe donc l’amygdale réagit mais le cortex ne peut pas lui dire qu’il n’y a pas de danger. L’anxiété est une réaction physiologique. Lorsqu’elle est passagère, elle peut être normale et sans conséquences. Lorsqu’elle devient chronique, elle peut générer des états pathologiques pouvant perturber certaines fonctions cognitives chez la personne.
Elle peut être induite par différentes situations :
- Surabondance d’informations à caractère anxiogène (c’est le cas avec les médias et les réseaux sociaux actuellement, dans le cadre de l’épidémie de COVID-19)
- Un sentiment d’impuissance
- Un sentiment d’incapacité à faire face à une situation
- Un futur incertain
- Une difficulté d’admettre certaines choses
- Etc…
En résumé, l’anxiété est une anticipation de dangers futurs, sans réaction à un stimulus externe.
Comment réduire cette anxiété
L’anxiété est un mécanisme physiologique, c’est le corps qui crée l’anxiété. Celle-ci se traite donc avant tout avec des outils physiologiques :
–> Une bonne hygiène de vie
- Se nourrir sainement (aliments peu gras, peu salés, peu sucrés)
- Éviter ou modérer la consommation d’alcool, de café, et de cigarettes
- Pratiquer une activité physique, ce qui permet de réduire le taux de cortisol dans le corps
- Favoriser un bon sommeil (éviter les écrans au moins 1h avant de se coucher; éloigner les objets connectés …)
–> Des techniques de respiration et/ou relaxation
- Exercices de respiration consciente (ex : cohérence cardiaque) qui permet de réguler le fonctionnement de l’amygdale
- Méditation/Mindfulness
- Auto-hypnose
- Yoga (combinaison respiration consciente et étirements)
- Sophrologie
–> Limiter les sources anxiogènes (informations, réseaux sociaux etc…)
Mais un accompagnement psychologique peut être d’une grande aide en complément afin d’initier le changement, ou mettre en place de nouveaux comportements ou « croyances aidantes » (par opposition aux « croyances limitantes » qui pourraient faire obstacle au changement).
- Accompagnement par l’hypnose
- Accompagnement par le coaching / équi-coaching
Références :
- Cet article est un article de synthèse écrit par Jodie Martin, inspiré par le webinaire du 10 avril 2020 de Cyrille Champagne, directeur du Centre de Recherche de l’ARCHE, disponible en replay dans l’onglet « premium » du site https://network-praticiens.com/.
- Site internet de l’Université McGill : Le cerveau à tous les niveaux. https://lecerveau.mcgill.ca/
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